RIPERT Georges

Doyen George Ripert

Georges Ripert, né le 22 avril 1880 à La Ciotat et mort le 4 juillet 1958 à Paris, est un professeur de droit et homme politique français.
Il est doyen de la Faculté de droit de Paris. À partir de 1933, il demande à ses étudiants d'accueillir fraternellement les victimes de l'antisémitisme nazi : « J'aime l'étudiant qui, sachant que les jeunes gens de son âge sont dans leur pays chassés de l'Université, à cause de leur race ou de leur religion, fait une place à côté de lui, sur son banc, au camarade qui n'est pas de sa religion ou de sa race ». Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1937.
Il est secrétaire d'État à l'Instruction publique et à la Jeunesse du 6 septembre au 13 décembre 1940. Peu avant Montoire, il adresse aux recteurs et aux inspecteurs d'académie une circulaire qui détaille les modalités à suivre afin de dresser les listes « Des fonctionnaires, hommes et femmes, qui, de notoriété publique ou à votre connaissance personnelle, doivent être, aux termes de l'article 1er [de la loi du 3 octobre 1940 sur le « statut » des Juifs], regardés comme juifs. » Il procède aux premiers renvois de professeurs juifs de l'Université en application du Statut des juifs. Il signe ainsi la révocation de René Cassin dont il était l'ami avant-guerre et il le fait avec des « attendus infamants » selon l'intéressé.
Il préface en 1943 un recueil d'études de droit allemand et à cette occasion exprime un intérêt qui sera qualifié de douteux pour le droit national-socialiste.
Il demeure durant toute l'Occupation membre du Conseil national de Vichy.
Arrêté le 16 novembre 1944, il est libéré le 14 février 1945. Le 21 mai 1947, la Haute Cour de justice prononce un non-lieu en sa faveur pour actes de résistance.