Drawing on talking points in paragraph 9, Post is requested to demarche host governments and/or members of host country's shipping industry to encourage the responsible use of Privately Contracted Armed Security Personnel (PCASP) on merchant vessels transiting high-risk waters off the Horn of Africa, in addition to other counter-piracy measures.
Ce week-end a été riche en informations sur ce sujet qui nous passionne toujours et dont les développements sont assez prévisibles, nos prédécesseurs du XVIIième et XVIIIième Siècle ayant été déjà confrontés à ce phénomène et ayant utilisé peu ou prou les méthodes qui sont actuellement ou vont être mises en oeuvre dans les prochains mois.
Dans la note de cinq pages qui vient d'être envoyée par le Département d'Etat à ses représentations diplomatiques, celui-ci leur demande "de démarcher l'industrie du transport maritime des pays hôtes pour les encourager à recourir, de façon responsable, aux services d'agents privés de sécurité armés lors des transit dans les eaux dangereuses au large de la Corne de l'Afrique"...(sic).
Cette note, que s'est procurée un journaliste américain travaillant pour le Somalia Report, constitue un virement à 180° de la politique jusqu'à présent prônée par Hilary Clinton qui avait jusqu'à présent toujours lutté contre ces sociétés privées et leur propension à occuper de plus en plus l'espace auparavant strictement réservé aux forces armées des Etats.
Mme Clinton s'était notamment fortement opposée à ces "armées privées" lors de la campagne présidentielle de 2008 et avait même tenté, en 2007, de faire voter une loi visant à l'interdiction de ces sociétés (H.R.4102 "Stop Outsourcing Security Act"). La proposition de Loi n'a pas prospéré, se heurtant notamment au fait qu'il n'y aurait pas eu assez de militaires ou d'agents gouvernementaux pour remplacer tous les "gardes privés".
Ce revirement, à l'identique de celui opéré par le Gouvernement Britannique il y a quelques jours, est sans doute également dicté par la nécessité de réduire les dépenses publiques ; Même si les Etats-Unis n'ont jamais fait l'impasse sur leurs dépenses de défense (on ne peut pas en dire autant de tout le monde, le budget de la défense étant souvent l'une des principales variables d'ajustement des budgets), toute économie est bonne à prendre en ces temps de disette budgétaire. Il y a sans doute donc une bonne dose de pragmatisme dans ce revirement.
La mobilisation des forces navales dans l'Océan Indien et le Golfe d'Aden coûte très cher et les coûts sont difficilement, voire impossible à répercuter sur les armateurs.
En favorisant la "privatisation" des navires et leur protection, cela permet également de faire supporter le coût par la collectivité des chargeurs, soit un coût infime lorsque ce coût sera ramené au conteneur et infinitésimal lorsqu'il sera répercuté sur le prix du produit transporté (nous reviendrons sur ce sujet dans un prochain post).
Quant à notre beau pays, il ne s'est pas encore prononcé, même si, comme nous le disions dans un précédent post, les lignes commencent à bouger, même chez Armateurs de France, pourtant longtemps farouchement opposé à cette démarche (et ici) et qui semble s'être fait une raison sur la nécessité d'avoir recours à ce type de sociétés.
Les prochains mois seront sans doute décisifs pour les Sociétés Françaises si elles souhaitent prendre des parts de marché et se développer ; A défaut, elles seront condamnées aux second rôle et seront toujours "sur le fil" au regard de la législation française.