Même si l'évènement s'est déroulé peu de temps après notre publication sur le sujet, il y a pourtant peu de chances pour que l'exercice qui vient de se dérouler au large de la Bretagne soit une conséquence directe de notre article du sur les problèmes posés par le remorquage de navires tels que le CMA-CGM MARCO POLO.
Ainsi, en partance pour l'Asie, le CMA-CGM Marco Polo a fait un petit "break" aux larges des côtes bretonnes pour participer à un exercice organisé par la préfecture maritime de l'Atlantique. Celle-ci était en effet désireuse de savoir si les moyens de sauvetage actuellement positionnés à la pointe Finistère sont suffisants pour assister, en cas de besoin, les plus grands navires de commerce actuellement en activité. Car, bien que l'Abeille Bourbon et son sistership l'Abeille Liberté (unités de 80 mètres et 209 tonnes de capacité de traction au croc), fassent partie des plus puissants remorqueurs d'Europe, la marine marchande a poursuivi, depuis leur mise en service en 2005, sa course au gigantisme. Cette tendance s'est particulièrement affirmée pour les porte-conteneurs et les paquebots avec des navires qui sont devenus gigantesques et qui se caractérisent notamment par une très forte prise au vent. La préfecture maritime souhaitait donc entrainer les personnels dédiés au sauvetage et valider, à la mer, les procédures théoriques mises en place pour gérer un incident impliquant un porte-conteneurs géant, qui se retrouverait à la dérive devant nos côtes. Rappelons qu'en pareil cas, le risque est le naufrage du navire avec la perte en pleine mer de milliers de conteneurs, boites à la dérive présentant autant de risques pour la navigation des autres bateaux, mais aussi pour les populations si elles venaient à s'échouer sur le littoral (nombre de conteneurs contiennent des matières dangereuses).