Summary : On the 27 Februrary 2012, while enroute to Mahe (Seychelles), the passenger vessel COSTA ALLEGRA suffered a engine room fire. Crew efforts to extinguish the fire have succeeded but the vessel is now without any energy power (just electrical supply power). Vessels near the COSTA ALLEGRA are now enroute to help the vessel. The TREVIGNON, fishing vessel belonging to COBRECAF was the first on the site and is now towing the COSTA ALLEGRA to Mahe where they are expected to arrive the 1st March.
Vessel & Interveners
1 - IMO NUMBER | 6916885 | 2- NAME OF SHIP | COSTA ALLEGRA |
3 - Call Sign | ICRA | 4 - MMSI | 247816000 |
5 - Tonnage Brut | 28 597 | 7 - DWT | 6968 |
8 - Type de navire | Passenger Ship | 9 - Status of Ship | Casualty |
9 - Flag | Italy | 9- Year of build | 1969 |
10 - Propriétaire déclaré | COSTA CROSIERES SPA | 10-1 Address |
Piazza Piccapietra 48, 16121 Genoa GE, Italy |
11 - Ship Manager |
COSTA CROISIERES SPA |
11-1 Address |
Piazza Piccapietra 48, 16121 Genoa GE, Italy |
12 - ISM Manager
|
COSTA CROISIERES SPA |
12 -1 Address
|
Piazza Piccapietra 48, 16121 Genoa GE, Italy |
13 - Classification Society
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Registro Italiano Navale |
14 - P&I
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15 - Hull Insurers |
Royal Sun Alliance (RSA as leading underwriter) |
16 - Salvors : |
COBRECAF |
Location of the casualty
Pictures
Story
Mardi 6 Mars 2012 : Lloyd's List : L'assistance au COSTA ALLEGRA pourrait coûter près de 1,3 million de dollars
French fishing vessel could file $1.3m Costa Allegra salvage claim
AS IT struggles to resolve the Costa Concordia casualty, expected to be the shipping industry's most complicated salvage case yet, Costa Cruises may now face significant salvage costs for its sistership Costa Allegra, which caught fire in the Indian Ocean.
Depending on the terms of its contract, French fishing vessel Trevignon may have the right to claim more than €1m ($1.3m) for towing Costa Allegra into the port of Victoria on Mahé in the Seychelles last week.
According to salvage experts, the reward will be determined by the value of the ship, the fact that passengers' goods were saved, the time taken for the rescue and the technical means used.
International Salvage Union general manager John Noble said the fishing boat was equivalent to a salvage tug, although much would depend on whether it had agreed a formal salvage contract.
"The easiest option would be the Lloyd's open form but the owners may have tried to insist on a day rate towage as this would be quite a lot cheaper," Mr Noble said. "If there was no contract agreed, then the fishing vessel is the common law salvor and can make a substantial claim in court."
Mr Noble said that if a day rate had been negotiated then the case would be straightforward. Under an LOF, the parties could reach an amicable settlement or go to arbitration. In the latter case, the settlement would be agreed by arbitrators under Article 13.1 of the 1989 Salvage Contract.
ISU secretary general Mike Lacey said that LOF arbitration would be held in London. However, a common-law contract would offer several options. Arbitration could take place where the services terminated in the Seychelles, in France where the fishing vessel is flagged, in Italy where Costa Allegra is registered or in London, if both parties agree to hold the arbitration based on a private submission.
"The vessel is obviously very valuable," Mr Lacey said. "The fishing vessel is not a professional salvor and will not be awarded on the same basis. Whether it will be €1m is another matter. There is no fixed nature in salvage arbitration so it may very depend on the decision of the court.
"If it also refused to hand over to the two tugs then that will not help its case, but it did what was required and will therefore get awarded."
Meanwhile, it is still unclear how C osta Concordia, valued at $550m, will be salvaged. The latest update from Costa Concordia's oil salvors Smit came on March 2 when the firm said it had completed the discharge of heavy fuel oil, diesel oil and sludge from the double bottom tanks.
"Weather permitting, the crane barge Meloria will now be moved forward in her moorings in between the stabiliser and the large damaged area," Smit said. "An access hole will be created in the hull to allow the divers to enter the engine room spaces where the settling and service tanks are located.
"Once the connections have been installed, the contents will be transferred to the offloading tanker. Thereafter the contents of the sewage tanks will also be pumped out of the ship."
10 salvage companies are bidding for the Costa Concordia contract and will submit their proposals to Costa Cruises at the beginning of March. Experts have predicted that the complicated marine salvage operation in history will cost hundreds of millions of dollars.
Mercredi 29 mars 2012 : 20 minutes : Costa Allegra: La moitié des passagers vont profiter des Seychelles
Plus de la moitié des passagers du Costa Allegra, le paquebot italien remorqué après un incendie dans l'océan Indien, ont décidé de continuer leurs vacances aux Seychelles, où il est attendu jeudi, aux frais de la compagnie Costa.
Les préparatifs s'accéléraient à Mahé, principale île des Seychelles, où doit accoster le navire qui poursuit sa route, pris en remorque avec son millier de personnes à bord après un incendie.
«D'après les requêtes enregistrées auprès des passagers à bord, 376 des 627 passagers ont accepté l'offre de Costa Crociere, à ses propres frais, de poursuivre leurs vacances aux Seychelles», a indiqué mercredi la société. Elle précise que les passagers seront accueillis dans des «structures hôtelières de grande qualité» réparties dans diverses îles de l'archipel.
La compagnie «s'occupera également des vols de retour des passagers à la fin de leurs vacances», a précisé Costa. Les 251 autres passagers ont décidé de rentrer chez eux par les vols organisés par Costa en partance de Mahé dans la soirée de jeudi, précise le leader européen des croisières.
Mercredi 29 février 2012 : Le Parisien
La compagnie Costa Crosières, propriétaire du Costa Allegra, remorqué dans l'Océan indien après un incendie à bord, est en train d'organiser l'accueil et le rapatriement rapide des passagers, après leur arrivée prévue jeudi matin à Mahé, sur la principale île des Seychelles. Deux avions attendent d'ores-et-déjà les passagers du Costa Allegra et devraient les emmener à partir de jeudi après-midi vers Rome, selon l'aviation civile seychelloise.
«Il y aura certainement un troisième avion, mais il reste à confirmer de quelle compagnie,» explique la porte-parole de l'autorité de l'Aviation civile seychelloise, Lina Laurence.
«400 chambres d'hôtel en cas de nécessité de séjour sur place» ont également été réservées, indique la compagnie Costa Crociere. «Les retours seront organisés selon les exigences et préférences» des passagers, précise Costa.
L'arrivée à Mahé du navire est prévue jeudi vers 9 heures locales (6 heures en France), un horaire «sujet à variation en fonction de la rapidité et des conditions météo».
«La situation à bord est normale, le temps est bon», précise par ailleurs la compagnie, ajoutant que sont disponibles «boissons et produits frais comme par exemple des fruits, de la charcuterie et du fromage». De l'eau minérale est également fournie, de même que du pain frais «porté grâce à un service quotidien d'hélicoptère activé par la compagnie».
A la mi-journée, le Costa Allegra se trouvait, selon les garde-côtes seychellois, à 58 milles marins (107 km) de l'île Desroches. Le bateau était censé initialement s'arrêter sur cette petite bande de terre du sud-ouest de l'archipel des Seychelles, à quelque 240 km de Mahé. Mais la compagnie propriétaire du bâtiment, Costa Croisières, a décidé mardi qu'il serait directement remorqué vers Mahé, pour des raisons de sécurité et de capacités d'hébergement insuffisantes à Desroches.
Le bateau «arrive lentement mais arrive», a affirmé un porte-parole des garde-côtes seychellois. Sur les murs des locaux des garde-côtes, une carte géante des eaux de la région est suspendue, sur laquelle les progrès du paquebot sont suivis pas à pas. Les garde-côtes seychellois, comme leurs homologues italiens, espèrent voir le navire entrer au port de Victoria, la capitale de l'archipel, avant 9 heures locales jeudi matin.
Parti samedi de Madagascar, le bateau de croisière de 188 mètres de long, avec à son bord 636 passagers - de 25 nationalités différentes, essentiellement des Italiens, des Français et des Autrichiens - et 413 membres d'équipage, se dirigeait vers les Seychelles quand un incendie a éclaté lundi. Le Costa Allegra, qui devait rejoindre Oman puis l'Egypte, a été pris en remorque mardi, très tôt, par le thonier français «Trevignon». Le convoi a été rejoint dans l'après-midi par deux remorqueurs partis des Seychelles.
Quatre enfants de moins de trois ans et huit âgés de trois à 18 ans sont à son bord. Les plaisanciers, ont indiqué mercredi matin les garde-côtes des Seychelles, sont toujours regroupés «sur le pont». Selon Costa Croisières, un hélicoptère assure «des liaisons continues» avec le bateau, pour lui fournir nourriture, torches électriques et autres produits de premières nécessité.
L'incendie a mis hors d'état le système électrique du navire, dont les générateurs sont aussi en panne. Selon l'armateur, non seulement les hélices du paquebot ont été immobilisées, mais la climatisation est aussi indisponible et les cuisines fermées. Un navire garde-côtes seychellois devait d'ailleurs apporter un générateur électrique de dépannage pour remettre en route des services de base. Mais les liaisons satellitaires restant limitées à l'essentiel, il était toujours mercredi très difficile d'obtenir des détails sur les conditions de vie à bord.
Mardi, des familles de passagers ou de membres d'équipage avaient indiqué à l'agence italienne Ansa avoir été contactés par Costa mais n'avoir pu entrer en contact avec leurs proches directement. «Costa nous a appelés hier pour nous expliquer que tout était sous contrôle. Le principal inconfort est la chaleur parce que l'air conditionné ne fonctionne plus», avait raconté Liviana Chiappi, dont l'épouse fait partie de l'équipage technique. «Les passagers ne peuvent rester à l'intérieur, sauf dans certaines sections mais certainement pas dans les cabines. Je pense qu'ils doivent passer la nuit à l'extérieur, mais la température le permet, avec une simple couverture», avait-il ajouté.
L'incident survient au plus mauvais moment pour Costa Croisières, filiale du géant américain Carnival: les plaintes liées au naufrage d'un autre de ses navires, le Concordia, arrivent de toutes parts. Ce naufrage, le 13 janvier près de l'île italienne du Giglio, a provoqué la mort de 32 personnes.
Mardi 28 février 2012 : Le Parisien
A la dérive depuis un incendie survenu la veille, le Costa Allegra, un navire de la compagnie Costa Croisière, est remorqué ce mardi matin par un thonier français en direction de l'île de Mahé, la plus grande île de l'archipel sur laquelle se trouve la capitale Victoria, et non vers l'île de Desroches comme avait été prévu initialement. Il ne devrait pas y accoster avant jeudi, selon la compagnie italienne. Parti samedi de Madagascar, le bateau de croisière de 188 mètres de long, compte 636 passagers, de 25 nationalités différentes, essentiellement des Italiens, des Français - au nombre de 127 - et des Autrichiens, et 413 membres d'équipage. Il se dirigeait vers les Seychelles, et devait se rendre ensuite à Oman puis en Egypte.
«Le navire sera remorqué jusqu'à Mahé», où il devrait arriver jeudi matin, indique un communiqué de Costa Croisières, «le débarquement sur l'île de Desroches ne garantirait pas les conditions de sécurité nécessaires et adéquates pour l'arrivée du navire et le débarquement des passagers». «En outre, les supports logistiques et hôteliers sur l'île ne sont pas suffisants: cela rendrait nécessaire, immédiatement après le débarquement des passagers à l'aide de chaloupes, un transfert immédiat avec des ferries de Desroches à Mahé», poursuit Costa. «Il a donc été décidé de remorquer le navire jusqu'à Mahé, en utilisant également l'aide de deux remorqueurs qui sont en train d'arriver à proximité du paquebot et qui permettront d'augmenter sa vitesse», selon la même source. «L'arrivée à Mahé est prévue pour le jeudi 1er mars dans la matinée, en heure locale, quelques heures à peine après l'heure à laquelle seraient arrivés des ferries de Desroches à Mahé», précise la compagnie en guise de consolation pour les passagers.
Deux thoniers français ont été déroutés par le Centre régional opérationnel de secours et de sauvetage (Cross) de la Réunion. Le premier, le «Trevignon», propriété de la Compagnie française du thon océanique, basée à Concarneau (Bretagne), est «arrivé sur à 2h40 UTC, (3h40 à Paris) et a commencé l'opération de remorquage», a indiqué le Cross. Le deuxième, le «Talenduic», appartenant au même armateur, fait route vers le navire pour servir de soutien au premier, selon le Cross.
Les opérations de remorquage par le «Trevignon», se passent bien, a indiqué mardi le directeur d'armement de la compagnie française, basée à Concarneau (Finistère). «Tout se passe bien. Les conditions météo sont correctes et même plutôt bonnes», a déclaré à l'AFP Pierre-Alain Carré, directeur d'armement de la Compagnie française du thon océanique. Interrogé sur la capacité du bateau de pêche à tracter un paquebot de croisière comme l'Allegra, M. Carré a répondu : «Le Trévignon fait la moitié de la longueur du Costa Allegra. C'est un navire qui est fait pour tirer des filets très lourds», laissant ainsi entendre qu'un tel remorquage ne posait pas de problèmes techniques majeurs et que le navire de pêche disposait de la puissance nécessaire. M. Carré a refusé de commenter plus avant la situation, renvoyant pour information vers la compagnie Costa: «on n'a pas envie de se faire de la publicité sur une histoire comme ça. Ce qu'on veut, c'est sauver 1200 personnes», a-t-il ajouté.
Selon les autorités seychelloises, deux remorqueurs des autorités portuaires du pays doivent également rejoindre ce mardi après-midi le paquebot pour le prendre en charge. Une fois sur l'île Desroches, les passagers seront transportés par avion vers Mahé. Le paquebot sera lui aussi remorqué jusqu'à la principale île des Seychelles. Parti de Mahé, un hélicoptère devait arriver ce matin à proximité du navire avec de la nourriture pour le millier de personnes à son bord.
C'est lundi qu'un incendie s'est déclenché sur le navire. Circonscrit depuis, le sinistre a endommagé les générateurs et le bâtiment dispose de batteries de secours juste suffisantes pour faire fonctionner juste les lumières à bord, mais n'a plus la climatisation, les cuisines sont fermées et les hélices immobiles. «Le temps est bon et les passagers ont été invités à préparer leurs bagages dans le courant de la journée pour être prêts quand le moment sera venu de débarquer», poursuit le communiqué de l'armateur. Après l'incendie, le commandant du navire avait déclenché l'alarme maximum. Les passagers avaient été regroupés sur les ponts supérieurs du navire.
Une équipe de 14 experts de la compagnie Costa Croisières, dont des managers et des techniciens, est partie lundi depuis Gênes (nord-ouest de l'Italie) pour se rendre sur la zone. A bord du Costa Allegra se trouve par ailleurs un groupe de neuf militaires italiens se trouvait à bord, en mission anti-piraterie, les attaques de pirates sont fréquentes dans l'Océan indien.
Le Costa Allegra, un ancien transporteur de conteneurs reconverti pour la croisière en 1992, jauge près de 29 000 tonnes. Il comporte huit ponts passagers, 410 cabines et peut accueillir au total 1 400 personnes, selon la compagnie. Ce nouvel accident d'un navire de la compagnie Costa Croisières, filiale du géant américain Carnival, survient au plus mauvais moment alors que les plaintes affluent de toutes parts pour le naufrage du Concordia survenu le 13 janvier près de l'île italienne du Giglio provoquant la mort de 32 personnes.
Rien qu'aux Etats-Unis, 39 passagers du paquebot ont déposé une plainte contre le croisiériste américain et réclament plus de 520 millions de dollars de dommages et intérêts. De nombreuses autres plaintes ont été déposées en France qu'en Italie ou en Allemagne, aussi bien au civil qu'au pénal, contre le commandant du navire, d'autres officiers du Concordia et trois responsables à terre de Costa Croisières.
Les précédents remorquages de paquebots
15 mai 2011: après une panne électrique, le MSC Opera, exploité par la compagnie italo-suisse MSC Croisières filiale de la Mediterranean Shipping Company, dérive en mer Baltique au large de l'île suédoise du Gotland avec quelque 2000 personnes à bord. Il est remorqué jusqu'au port de Nynäshamn près de Stockholm.
9 nov 2010 : après un incendie en salle des machines, le Carnival Splendor (groupe Carnival) est bloqué au large du Mexique avec quelque 4500 personnes à bord. Il est remorqué deux jours durant jusqu'au port de San Diego (Californie), ravitaillé en boîtes de conserve par un bâtiment de la Marine américaine. Privés d'électricité, les passagers dorment à la belle étoile.
6 mai 2006 : après un incendie en pleine nuit alors qu'il reliait la Belgique à Guernesey, le Calypso (géré par la compagnie chypriote Louis Cruise Line) est stoppé dans la Manche à mi-distance des côtes françaises et anglaises avec quelque 700 personnes à bord. Il est remorqué seize heures durant jusqu'à Southampton par un remorqueur franco-britannique, l'Anglo-Monarch.
17 mars 1988 : victime d'un incendie en salle des machines au large du Yucatan (Mexique) alors qu'il relie le port de Cozumel dans les Caraïbes au port américain de St Petersburg (Floride), le Scandinavian Star (du groupe américain SeaEscape) dérive avec quelque 500 personnes à bord. Il est remorqué par la Marine mexicaine jusqu'à Cancun (Mexique).
Par ailleurs, le paquebot de croisière italien Achille Lauro, réputé maudit, coule à pic le 2 décembre 1994 alors qu'il est remorqué dans l'Océan indien et qu'un incendie est en cours depuis près de trois jours. Le millier de passagers a pu être évacué en chaloupes mais deux d'entre eux sont morts. Victime déjà d'un incendie en 1981, il avait été détourné le 7 octobre 1985 par un commando du Front de libération de la Palestine qui avait tué et jeté par dessus bord un passager juif américain handicapé, Leon Klinghoffer
Mardi 28 février 2012 (Mer & Marine) : Le Costa Allegra remorqué vers les Seychelles par un thonier français
Privé de propulsion, le Costa Allegra s'est retrouvé à la dérive lundi, à près de 400 kilomètres au sud-ouest des Seychelles. Ce mardi, le navire de Costa Croisières a été pris en remorque par le Trévignon, un grand thonier-senneur français de 90 mètres chargé de le conduire jusqu'à l'île Desroches, située à 240 km au sud-ouest de Mahé, où se trouve la capitale des Seychelles. Alors qu'un autre thonier de l'armement breton Cobrepêche, le Talenduic, devait rejoindre le convoi, Costa Croisières annonçait également l'arrivée sur zone, prévue dans la journée de ce mardi, de deux remorqueurs. Proie facile pour d'éventuels pirates se trouvant dans le secteur, le Costa Allegra est solidement défendu. Il compte, à son bord, une dizaine de fusiliers-marins italiens, alors que le Trévignon dispose également d'une équipe de protection embarquée de la marine française, spécialement entrainée pour faire face à d'éventuels assauts de pirates. L'arrivée à Desroches est prévue mercredi.
Ce mardi matin, un hélicoptère a décollé de Mahé pour rejoindre le navire de croisière afin d'y déposer des moyens de communication (téléphones par satellite et radios VHF). A bord, de l'Allegra, les 636 passagers (dont 127 Français) et 413 membres d'équipage s'organisent face à cette situation. Car, depuis lundi, le navire est privé de courant. Il n'y a donc plus de climatisation et les chambres froides sont inopérantes. « Les passagers sont assistés et informés en permanence par le Commandant et l'ensemble des membres d'équipage. Ce matin, un petit-déjeuner froid a été servi à tous les passagers. Les conditions météorologiques sont bonnes. Les passagers ont été invités à préparer leurs bagages afin d'être prêts pour le moment du débarquement », précise Costa Croisières, qui a depuis lundi contacté les proches des passagers afin de les tenir au courant de la situation.
Après une escale à Diego Suarez (Madagascar), le 25 février, le Costa Allegra avait appareillé pour rejoindre Mahé, où il devait arriver le 28 février. Mais, durant le transit, le navire a été victime lundi d'un feu, qui s'est déclaré dans la salle des générateurs électriques située à l'avant. Le système anti-incendie et les procédures internes ont été activés très rapidement et le personnel est parvenu à circonscrire le sinistre, qui ne s'est pas étendu et n'a pas fait de blessé. A titre de précaution, l'alarme générale avait été donnée à bord et tous les passagers et membres d'équipage (non impliquées dans la gestion de l'incendie) ont été réunis aux points de ralliement avec leur équipement de sécurité. Une fois le danger écarté, ils ont pu quitter les stations d'évacuation.
Doyen de la flotte de la compagnie italienne, le Costa Allegra a été construit en 1969 en Finlande. Il s'agissait alors d'un porte-conteneurs, l'Alexandra, qui a été armé par la compagnie suisse MSC avant d'être transformé en navire de croisière en 1992.Long de 187.2 mètres pour une largeur de 25.75 mètres, l'Allegra affiche aujourd'hui une jauge de 28.600 tonneaux. Il dispose de 399 cabines et peut embarquer jusqu'à 1000 passagers. Son sistership, l'ex-Costa Marina, a été vendu l'an dernier par Costa Croisières à une compagnie sud-coréenne.
Mardi 28 février 2012
Un navire de la compagnie Costa Crociere, le Costa Allegra, dérive lundi au large des Seychelles. Le bateau de croisière, avec plus de 1.000 personnes à bord, passagers et membres d'équipage, était parti de Madagascar et se dirigeait vers les Seychelles. Le navire construit en 1992 et rénové se situait à 250 miles des côtes quand l'incendie s'est déclaré.
Un autre navire de cette compagnie, le Concordia, a fait naufrage le 13 janvier près de l'île italienne du Giglio provoquant la mort de 32 personnes.
Selon le commandant de ce navire de 187 mètres de long, qui naviguait dans l'océan indien, «un incendie qui s'était déclaré dans la matinée dans la salle des générateurs a été éteint». les premiers bateaux de secours doivent arriver dans la nuit près du Costa Allegra et des vivres vont être livrées par hélicoptère. Après avoir évalué la situation,demain les spécialistes décideront de la marche à suivre, sans doute pas avant mardi matin.
Les derniers évènements
21 h 40. Un important dispositif de secours se met en place. Plusieurs bateaux, des navires marchands et de pêche, sont attendus dans le courant de la nuit dans la zone où le Costa Allegra dérive. Leur rôle est simplement de rester sur place en attendant que les remorqueurs et les experts évaluent la situation et décident de la marche à suivre -remorquage du navire, réparation sur place...-, a précisé le commandant. Le premier d'entre eux est attendu vers minuit heure française.
21 h 30. "La situation est tranquille". Alors que le commandant du navire a déclenché l'alarme maximum, les passagers ont été regroupés sur les ponts supérieurs du navire. "On leur fournit du pain, de l'eau. La situation est tranquille", a-t-il affirmé. Selon M. Moretti, un hélicoptère apportera mardi matin des vivres frais aux personnes à bord du navire, ainsi que des moyens de communications, car celles-ci sont bloquées, sauf une liaison satellitaire d'urgence avec le capitaine.
21 h 15. des militaires à bord. Le commandant Giorgio Moretti indique qu'un groupe de neuf militaires italiens se trouve à bord, en mission anti-piraterie «en raison de la zone dans laquelle le paquebot opère», c'est-à-dire dans l'Océan indien où les attaques de pirates sont fréquentes. «Il n'y a pas de risque de piraterie, mais l'on n'est jamais sûr à 100%», indique le commandant.
21 heures. De l'électricité, mais pas d'hélices. Selon le commandant Giorgio Moretti, directeur des opérations maritimes, le navire dispose avec ses batteries de secours de l'électricité nécessaire pour faire fonctionner juste les lumières à bord, mais n'a pas la climatisation, les cuisines sont fermées et les hélices immobiles.
20h45. L'équipe d'experts de la compagnie italienne Costa est partie lundi depuis Gênes, a indiqué la compagnie au cours d'une conférence téléphonique. «Un avion est parti avec quatorze personnes, dont des managers, des techniciens», a indiqué un porte-parole, qui a précisé que les passagers, tous sains et saufs, avaient été regroupés sur les ponts extérieurs du paquebot.
20h30. Des experts partent sur place. Une équipe d'experts va rejoindre la zone à bord d'un avion spécial
20 h 15 . 127 Français à bord. Le Costa Allegra transporte 413 membres d'équipage et 636 passagers dont voici les nationalités, communiquées par la compagnie italienne Costa Crociere, propriétaire du navire: 135 Italiens, 127 Français, 97 Autrichiens, 90 Suisses, 38 Allemands, 31 Britanniques, 15 Mauritiens, 15 Russes, 15 Espagnols, 13 Canadiens, 13 Belges, 12 Slovènes, 8 Américains (USA), 6 Croates, 4 Tchèques, 3 Lettons, 2 Portugais, 2 Polonais, 2 Roumains, 2 Brésiliens, 2 Hongrois, 1 Luxembourgeois, 1 Algérien, 1 Urugayen, 1 Irlandais.
19 heures. Les secours s'organisent. Deux remorqueurs sont en route pour venir en aide au Costa Allegra, mais ils ne seront sur zone qu'aux alentours de minuit, heure française.
18 h 30. Les passagers en sécurité. «Tous les passagers, en bonne santé et régulièrement informés du déroulement des événements, ont été regroupés par mesure de précaution aux points de rassemblement en cas d'urgence sur le navire», poursuivent les garde-côtes italiens dans un communiqué.
18 heures. La compagnie précise également que le navire a lancé un SOS. «Le Costa Allegra est pour le moment sans propulsion» à la suite de l'incendie «mais ses moyens de communication fonctionnent normalement», ajoute le communiqué . Les garde-côtes italiens ont alerté les autorités des Seychelles qui ont «la compétence territoriale pour les opérations de secours» et assure avoir déjà identifié des navires marchands et des bateaux de pêche qui pourraient se diriger vers le navire à la dérive.
Costs
1 - Hull & Machinery |
USD 0 |
2 - Cargo | USD |
3 - Salvage | USD 0 | 4 - Costs | USD 0 |
Liabilty Limits
1- LLMC 1976 | DTS XX | 2 -LLMC 1996 | DTS XX |
3 -CLC PROT 1992 | DTS XXX | 4 - CLC PROT 2000 | DTS XXXX |
5 - PAL 1974 | DTS XXX | 6 - PAL PROT 2000 | DTS XXX |
7 - BUNKER 2001 | SANS OBJET |
Cause of the casualty
Under investigation
Sources - Links - Reports
Département d'Etat des Seychelles
D
Les dispositions d'une police d'assurance maritime prévoyant la nullité de la police en cas de non déclaration d'hypothèque sont contraires à l'article L 172-2 du Code des Assurances en ce que la nullité ne peut être invoquée que si "l'opinion de l'assureur a diminué sensiblement l'opinion de l'assureur sur le risque". Ce même article exige outre que la bonne foi de l'assuré soit prise en compte afin que l'assureur demeure garant du risque par rapport à la prime perçue et celle qu'il aurait du recevoir s'il avait eu connaissance du risque. En outre, en n'ayant pas caractérisé le caractère très apparent d'une exclusion, la Cour d'Appel a privé sa décision de base légale au regard de l'article L 112-4 du Code des Assurances.
Petite apparenté dans nos publications sur les sinistres maritimes qui font la une depuis plusieurs semaines pour évoquer un arrêt de la Chambre Commerciale de la Cour de Cassation du 31 janvier 2012 qui avait à se pencher sur l'annulation d'un contrat d'assurance maritime "corps et machines" pour non déclaration d'une hypothèque sur le navire objet de la garantie, sur les dispositions d'ordre public du Code des Assurances opposables aux assureurs maritimes, et enfin sur la rédaction de la police elle-même.
Bref, un sujet que Fortunes de Mer affectionne particulièrement d'autant que cette décision nous a très fortement rappelé le litige opposant Groupama Transport à un propriétaire de péniche et dont l'épopée judiciaire n'est d'ailleurs pas encore terminée puisqu'après un premier jugement favorable aux assureurs, confirmé en appel, la Cour de Cassation a renvoyé les parties devant la Cour d'Appel aux motifs que ladite Cour d'Appel de Paris n'avait pas motivé sa décision concernant le caractère "très apparent" de l'exclusion contenue dans la police.
Dans cet arrêt de la Chambre Commerciale, rédigé de manière assez inhabituelle, la cour, cassant sans renvoi une partie de l'arrêt de la Cour d'Appel de Poitiers du 16 février 2010, donne son avis sur quelques dispositions de la Police française d'assurance maritime sur corps de tous navires et leur adéquation avec les dispositions impératives du Code des Assurances.
Le naufrage du navire "Costa Concordia", dont les circonstances relèvent d'un film hollywoodien (qui doit déjà être en préparation....), est l'occasion d'appliquer l'ensemble de l'arsenal juridique mis en œuvre pour l'indemnisation des passagers lorsqu'un évènement majeur survient. Les premiers éléments glanés sur Internet montrent que ce dossier occupera pendant plusieurs années quelques dizaines d'avocats de part le monde. Il est aussi l'occasion d'éclairer le grand public sur les enjeux financiers d'un tel désastre.
Tout d'abord quelques mots sur le navire en lui-même. Lancé le 2 septembre 2005 et mis en service le 7 juillet 2006 (livré le 1er juin 2006), le Costa Concordia a été construit par les chantiers Fincantieri de Sestri Ponente, à Gênes (Italie). Il est, à l'époque, le plus gros navire italien jamais construit. Il est le premier d'une série de cinq navires similaires construits par Fincantieri : Costa Serena (2007), Costa Pacifica (2009), Costa Favolosa (2010) et Costa Fascinosa (2012). Son prix "public" à la construction est d'EUR 450 000 000.
Son naufrage le 13 janvier 2012 (7) s'annonce comme la catastrophe maritime la plus coûteuse pour les assureurs maritimes, le Titanic faisant office de "petit sinistre" au regard de ce que devrait couter celui du "Costa Concordia". En effet, bien qu'étant historiquement l'événement le plus connu, le naufrage du paquebot britannique Titanic (environ 1 500 morts) n'a pas été le plus coûteux pour les assureurs. Le navire, qui coula en avril 1912 après avoir heurté un iceberg, n'était assuré qu'à hauteur d'un million de livres de l'époque. Ajusté de l'inflation, cela représente une petite centaine de millions de livres actuelles (soit environ 120 millions d'euros) (1)
La justice française a prolongé ce lundi de trois mois à partir du 14 février le délai accordé aux naufragés du paquebot Costa Concordia pour accepter l'offre d'indemnisation à l'amiable de la compagnie Costa Crociere. Cette décision a été prise par le juge des référés du tribunal de grande instance de Nanterre, après une assignation de la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs (Fenvac), dont est membre un collectif rassemblant 70% des 462 français naufragés du Concordia, contre Costa Crociere. L'assignation visait une succursale de la compagnie italienne basée à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
La compagnie avait proposé aux victimes du naufrage une offre d'indemnisation de 11.000 euros, couvrant notamment la perte des bagages, des effets personnels, à l'exception de ceux qui pourraient être récupérés dans les coffres-forts du bateau, et les "dommages personnels extrapatrimoniaux", parmi lesquels le préjudice moral. La compagnie Costa avait donné aux naufragés jusqu'au 14 février puis jusqu'au 31 mars, pour accepter cette offre, en indiquant que cet accord implique qu'ils renoncent à toute action civile ou pénale contre Costa.
"En proposant ainsi à des victimes placées dans une situation de dépendance morale et économique dans un délai qui ne leur permet pas d'organiser leur défense et d'évaluer l'étendue de leurs droits, une offre transactionnelle forfaitaire et définitive, la société Costa pourrait être contrainte à abuser de sa situation", explique le juge des référés, Vincent Vigneau.
Peu après l'audience de vendredi, Costa avait fait savoir qu'elle prolongeait au 31 mars ce délai "reconnaissant implicitement que le délai initial (...) était insuffisant", observe Vincent Vigneau. Le Concordia a fait naufrage dans les eaux italiennes le 13 janvier au soir avec 4.229 personnes à bord, un accident qui a fait 17 morts, dont six Français. Quinze corps, dont ceux de deux Français, n'ont toujours pas été retrouvés. Le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire sur le naufrage.
Le texte du jugement est disponible ici (avec l'aimable autorisation de la FENVAC)