Par voie de communiqué de presse, ROBIN DES BOIS nous fait malheureusement une nouvelle fois la preuve que l'on peut tout dire et n'importe quoi sur un sujet, pour tout et autant que celà fasse du "buzz".
Dommage car à titre personnel, nous partageons un grand nombre d'idées communes sur ce que pourrait ou devrait être le monde dans lequel nous vivons. Mais il ne nous semble pas pertinent d'inventer des règles ou de tordre celles existantes pour démonter que son opinion est la bonne et qu'il faut agir pour du "mieux".
Sur le TK BREMEN, ou l'histoire de l'échouement d'un "petit" navire sur une côte (rappelons que plus d'une centaine de navires au minimum aussi important que le TK BREMEN coule chaque année sans que celà ne fasse la une des quotidiens ou enflamme les réseaux sociaux), nous avons un avis fort différent de celui de ROBIN DES BOIS. Nous nous baserons sur le dernier article publié par cette association en date du lundi 9 janvier 2012
1 - Celui-ci débute par les problèmes liés à la démolition.
La démolition du TK Bremen sur le territoire français est un spectaculaire exemple de la simplification administrative chère au gouvernement. Ce déchet industriel de plus de 2.000 tonnes contenant de l'amiante sous diverses formes, des PCB, des tartres d'hydrocarbures, des déchets de peinture au plomb, au mercure et à l'étain ne fait pas l'objet contrairement à la réglementation française et européenne d'une autorisation temporaire d'Installation Classée pour la Protection de l'Environnement. Les lignes directrices de la Convention de Bâle et de l'Organisation Maritime Internationale sur le démantèlement des navires ne sont pas respectées. Robin des Bois demande que le préfet du Morbihan, la préfecture maritime et l'Inspection du travail publient la cartographie des déchets dangereux présents sur le TK Bremen, si elle existe.
Le maintien dans certaines tranches du navire comme les lieux de navigation et d'habitation - château arrière - des cloisons, revêtements de sol, joints, colle, sanitaires, câblages et autres équipements électriques produira des ferrailles non triées à la source. En traitant ces ferrailles polluées, l'aciérie qui recyclera le TK Bremen exposera ses ouvriers à des risques supplémentaires et augmentera la charge de ses effluents atmosphériques.
Voila : Passé les premières émotions, altercations, déclarations offusquées, voici désormais le temps des "gros sous". Dans un article paru dans Ouest-France le 28 décembre 2011, le représentant des assureurs du TK BREMEN a pour la première fois évoqué l'indemnisation des victimes de cet échouement.
Inutile de dire que c'est déjà la "soupe à la grimace" car la somme anoncée par Jean-Franços de 2,5 millions d'euros le 27 décembre 2011 lors de la réunion organisée à Plouhinec (Morbihan) par le syndicat des ostréiculteurs de la rivière d'Étel., apparaît à certains comme trop faible pour pouvoir indemniser correctement et intégralement les victimes.
"Le fonds sera croqué en moins de deux, imagine déjà un professionnel. Ça va faire comme avec l'Erika. Le fonds était limité, certains n'ont rien eu, ou presque. » La préoccupation ne s'arrête pas là. Les conchyliculteurs et les pêcheurs à pied professionnels ne sont pas les seuls éligibles au fonds. Les activités touristiques (campings, loueurs de bateaux, etc.) le sont aussi. Des particuliers, qui s'estimeraient victimes de la pollution du TK Bremen, pourraient également constituer un dossier". Une somme plafonnée, et à éventuellement partager avec d'autres victimes, que les ostréiculteurs estiment déjà trop juste. «Ils minimisent, évidemment. Mais ce sont les tribunaux qui décideront, estime Jean Mahéo, le président du syndicat.
Il n'est pas dans l'habitude de Fortunes de Mer de faire des billets d'humeur ou d'opinion mais l'auteur de ce site habitant près de Calais et ayant sous les yeux depuis plusieurs années les ferries de SEAFRANCE, il devenait véritablement difficile, voire intenable de demeurer silencieux devant ce qu'il se passe.
Après des mois et des mois d'atermoiement, de revirements, de coups de théâtre, de crise, de rendez-vous programmés ou manqués, le Tribunal de Commerce de Paris vient de prononcer la fin d'activité de la compagnie, la liquidation prononcée le 16 novembre dernier devenant désormais effective. Les ferries blancs resteront à quai encore plusieurs semaines, dans l'attente d'un acheteur ou d'un repreneur.
Jusqu'au dernier moment, rien n'aura été épargné aux salariés et notamment à cette minorité (majorité) silencieuse qui ose désormais parler haut et fort puisque le matin de l'audience, un ultime outrage leur a été infligé avec l'annonce par Mr Gounon, PDG d'EUROTUNNEL, que sa société était prête à acheter les ferries et à les fréter à la SCOP. Serions nous tous fous ou idiots pour ne pas voir dans cette annonce un moyen de troubler un jeu complexe et d'éliminer un concurrent direct en ayant entre les mains son outil de travail et/ou en empêchant, par l'achat des navires, un concurrent de venir s'installer à Calais ?
Décidément, nos hommes et femmes politiques ont une facheuse tendance à parler de choses qu'ils ne maîtrisent pas ou peu, offrant ainsi au grand public des affirmations à "l'emporte pièce" dignes d'un dimanche midi au "Café du Commerce" mais qui consternent la majorité des personnes ayant un minimum de connaissance technique du domaine.
La raison de notre courroux, peu commun, est la dernière sortie du Président du Conseil Régional de Bretagne suite à l'échouement (et non l'échouage comme on peut le lire dans de nombreux journaux) du TK BREMEN près d'Etel dans la nuit du 15 au 16 décembre 2011.
Dès le lendemain, dans le télégramme de Brest, Monsieur le Drian fustige le fait, qu'une fois de plus, la Bretagne paye un lourd tribut. "la Bretagne paye l'insouciance et l'irresponsabilité. J'ai un sentiment de colère renouvelé. On a eu un cumul d'expériences qui devrait permettre une prise de conscience plus grande des décideurs de la chose maritime. Je me réjouis qu'une enquête judiciaire ait été ouverte tout de suite. Il est clair qu'il y a des responsabilités à établir très rapidement. Il y avait un avis de gros temps quand le bateau a quitté le port. La commission d'enquête de l'Erika, dont j'étais le rapporteur, avait préconisé une mesure donnant aux autorités portuaires la possibilité d'interdire aux bateaux de sortir. La mesure figurait dans la première mouture des directives européennes qu'on a appelées "Paquet Erika". Mais la prescription avait finalement été transformée en simple préconisation. Et ça, ce n'est pas bien. Lundi après-midi, une Conférence régionale de la mer et du littoral est prévue à Rennes. Je la co-préside avec le préfet de région. Bien sûr, le sujet sera à l'ordre du jour".
La région de Bretagne a annoncé, dimanche 18 décembre, qu'elle porterait plainte en se constituant partie civile. "C'est parce qu'elle est très attachée à la protection de son littoral et à la préservation de ses espaces naturels, trop souvent souillés par des pollutions volontaires, que la Région Bretagne a décidé de déposer plaintee", a expliqué le président du conseil régional, Jean-Yves Le Drian (PS).
Cette plainte, destinée notamment à "connaître les conditions dans lesquelles ce naufrage s'est produit", sera formellement déposée lundi. Elle vise également à faire prendre en compte le "préjudice écologique" et l'"atteinte au patrimoine naturel" de la région, et à "faire savoir que la Bretagne ne laissera plus rien passer concernant la pollution maritime", selon un communiqué.
Nous avons reçu par email plusieurs liens nous conviant à regarder des vidéos concernant la piraterie en Somalie. A en croire les commentaires (traduction "google"...), les forces spéciales russes auraient pris d'assaut le navire à l'image et auraient procédé à sa destruction en y laissant les pirates somaliens à bord.
Un tel comportement est difficilement envisageable, même des soupçons d'action plus ou moins similaire ont déjà pesé sur l'équipage d'un navire russe (les pirates ayant attaqué le pétrolier russe "Université de Moscou" en mai 2010 auraient peut-être été tués, soit pendant l'assaut du pétrolier, soit se seraient noyés après avoir été relâchés sans aucun équipement à 500 km des côtes).
Difficile également de croire que l'équipage se laisse filmer, commettant de tels agissements ; Quant au film, les images du bateau pirate en feu ne prouvent à elles seules que l'équipage du navire pirate était à bord lorsque les forces russes le font exploser, et ce même si les premières images montrent des forces spéciales assez peu préoccupées par le sort d'un pirate, visiblement assez sérieusement blessé.
Voilà pour le film mais ce sont surtout les commentaires qui nous ont poussé à écrire ce petit billet. En effet, parmi ceux-ci, nombreux y voient la reproduction du comportement des marines royales lorsqu'elles se saisissaient de pirates ou de corsaires ayant perdu leurs "lettres de marque" durant la "grande" période de la piraterie dans les caraïbles.
Une telle croyance est inexacte. Si les combats pouvaient être violent et effectivement entraîner la mort des assaillants, la réciproque n'était pas forcément la règle et les pirates capturés étaient rarement mis à mort "immédiatement" ; Ils avaient généralement droit à un procès dont l'issue n'était pas forcément la pendaison : un engagement de rédemption, une renonciation à la piraterie, un engagement à servir son nouveau maître, quelques années de galère ou plusieurs dizaines de coup de fouet remplaçaient souvent la pendaison de marins qui pouvaient s'avérer utile en cas de nouveau conflit à venir (ce qui n'était pas chose rare au XVIIième et au XVIIIième siècle)
Enfin, la chasse aux pirates se faisait le plus souvent à terre, dans leurs repaires, là ou ils s'avéraient être les plus vulnérables. Principe dont tout le monde convient aujourd'hui mais qui se heurterait au principe de non-ingérance et de respect des règles de l'Etat de Droit : En un mot, pas de politique de la Canonnière. Question : La Somalie peut-elle encore être considérée comme un Etat ? Vaste sujet que nous aborderons dans un prochain billet.
En attendant, voici la vidéo :
Drawing on talking points in paragraph 9, Post is requested to demarche host governments and/or members of host country's shipping industry to encourage the responsible use of Privately Contracted Armed Security Personnel (PCASP) on merchant vessels transiting high-risk waters off the Horn of Africa, in addition to other counter-piracy measures.
Ce week-end a été riche en informations sur ce sujet qui nous passionne toujours et dont les développements sont assez prévisibles, nos prédécesseurs du XVIIième et XVIIIième Siècle ayant été déjà confrontés à ce phénomène et ayant utilisé peu ou prou les méthodes qui sont actuellement ou vont être mises en oeuvre dans les prochains mois.
Dans la note de cinq pages qui vient d'être envoyée par le Département d'Etat à ses représentations diplomatiques, celui-ci leur demande "de démarcher l'industrie du transport maritime des pays hôtes pour les encourager à recourir, de façon responsable, aux services d'agents privés de sécurité armés lors des transit dans les eaux dangereuses au large de la Corne de l'Afrique"...(sic).
Cette note, que s'est procurée un journaliste américain travaillant pour le Somalia Report, constitue un virement à 180° de la politique jusqu'à présent prônée par Hilary Clinton qui avait jusqu'à présent toujours lutté contre ces sociétés privées et leur propension à occuper de plus en plus l'espace auparavant strictement réservé aux forces armées des Etats.
La Convention de 1999 sur les saisies conservatoires est entrée en vigueur le 14 Septembre 2011, ayant finalement été ratifiée par dix pays, comme l'exigeait la convention. Ce processus a pris plus de 12 ans, reflétant ainsi la réception relativement peut enthousiaste que la Convention a reçu de la communauté maritime internationale.
La convention ne produira cependant ses effets que dans les juridictions qui l'ont ratifiée et donc, au moins initialement, son impact sera relativement limité. Néanmoins, elle introduit des changements notables de la très populaire Convention de 1952. Dans cet article, nous présentons un aperçu de ces changements et leurs implications potentielles pour les armateurs et les créanciers saisissants.